Les poissons blancs
Le poisson blanc est très présent dans la région. Les techniques de pêche sont faciles : au coup, à l’anglaise, au posé… les pêches des débuts et en famille. On y trouve de très petits poissons blancs comme les vairons et les goujons, mais aussi de très gros comme les carpes, et entre les deux la liste est longue : gardons ablettes, brèmes…
Vous venez de pêcher un poisson mais vous ne parvenez pas à l’identifier ? Utilisez notre clé poissons !
L’ABLETTE
Famille : Cyprinidés
Aspect : Corps fin, comprimé latéralement, couvert d’écailles peu adhérentes. La bouche est nettement dirigée vers le haut.
Couleur : argentée et brillante. Le dos est gris-bleu, les nageoires sont grisées.
Taille : de 10 à 15 cm en général mais on peut rencontrer énormément de sortes d’ablettes ; la morphologie du poisson est très variable, on peut ainsi observer des spécimens dont la taille varie de 12 à 25cm, pour un poids qui se situe aux alentours de 20 à 50 grs (toutefois des individus allant jusqu’à 200 grs ont déjà été capturés !).
Nourriture : Dans les étangs, les canaux, les lacs et les rivières on la voit jouer dans les calmes, les remous, en bordure des courant à la recherche de petits insectes et des larves.
Reproduction : Entre le mois d’Avril et Juin, c’est la période de fraie. Le mâle présente des tubercules nuptiaux sur le dos et les flancs, et les nageoires sont orangées. La ponte s’effectue près des rives au calme. Les œufs (1000 à 2000 par femelle) adhèrent aux plantes et incubent pendant 2 à 3 semaines.
Caractéristiques : Le plus souvent on rencontre l’ablette nageant en véritables bancs jusqu’à 100 poissons. Ce poisson blanc vit dans les eaux claires et stagnantes (il n’est pas rare d’en voir pourtant en canal). Elle n’aime pas les mares trop boueuses et les torrents trop rapides et trop froid.
Par beau temps, elle se tient très près de la surface; dès que le temps se rafraichit, elle descend entre deux eaux et avec les eaux froides d’hiver elle se tient postée près du fond.
Pêche : L’amorce sera liquide, blanche et mouillée avec du lait pour provoquer un nuage, lequel séduira immanquablement dame ablette.
LE BARBEAU
Famille : Cyprinidés
Aspect : Corps de forme cylindrique, allongé. La bouche, placée sous la tête, est bordée de lèvres charnues garnies de quatre barbillons. Les écailles sont de taille moyenne (55 à 65 le long de la ligne latérale).
Couleur : Le dos légèrement bombé est brun-vert, les flancs sont dorés, le ventre blanc
Taille : de 30 à 50 cm (500 g à 3 kg), certains sujets jusqu’à 100 cm et 12 kg.
Nourriture : Ce poisson blanc est omnivore et se nourrit en fouillant le fond. Il consomme vers, larves, insectes, mollusques et débris végétaux.
Reproduction : La fraie se déroule en mai-juin et juillet dans les eaux peu profondes et riches en herbiers. Les œufs, 3000 à 5000 par femelle incubent pendant 10 à 15 jours.
Caractéristiques : Le barbeau fluviatile fréquente les cours d’eau clairs et oxygénés à fond sablo-graveleux. Il vit en bancs au fond de l’eau dans les zones de fort courant. Il préfère les fonds caillouteux ou rocheux.
Pêche : Se pêche au coup à ligne flottante et à la plombée. Bonne combativité.
LA BOUVIERE
Famille : Cyprinidés
Aspect : Corps aplati latéralement recouvert de grandes écailles. La ligne latérale est très brève (sur 5 ou 6 écailles). Les écailles sont grandes.
Couleur : dos gris-vert, les flancs argentés avec une bande bleue de la caudale au milieu du flanc, le ventre blanc-rose.
Taille : petite espèce, de 5 à 8 cm jusqu’à 12 cm.
Nourriture : Ce poisson blanc se nourrit essentiellement des animalcules de petite taille vivant à proximité du fond.
Reproduction : Ce sont les particularités liées à son mode de reproduction qui confèrent à la bouvière tout son intérêt : en avril-juin, la femelle développe un tube de ponte lui permettant de déposer une quinzaine d’œufs à l’intérieur de la coquille d’une moule (anodonte). Les alevins demeurent ainsi à l’abri. L’incubation dure 2 à 3 semaines puis les alevins abandonnent la moule qui les abritait.
Caractéristiques : la bouvière est plus fréquente qu’on ne le croît, les repeuplements ayant facilité sa dispersion. La bouvière vit en bandes dans les eaux lentes ou stagnantes, à fond de vase, où les moules (anodontes) sont abondantes.
Cette espèce est susceptible de bénéficier de mesures de protection prise dans le cadre d’un arrêté de biotope (arrêté du 8/12/88).
Pêche : La bouvière se prend parfois en pêchant les gardons, les ablettes ou les poissons de friture dans les eaux calmes et les canaux. Elle mord surtout à l’esche carnée de très petite taille.
LA BREME
Famille : Cyprinidés
Aspect : corps très aplati latéralement, précédé d’une petite tête et recouvert d’un épais mucus. La bouche est petite, dépourvue de barbillons, peut s’étirer en forme de tube (protractile). L’œil est relativement petit par rapport à la longueur du museau (caractère distinctif de la brème bordelière). La nageoire anale est très longue.
Couleur : La coloration du corps est homogène, le dos est vert bronze et les flancs clairs, les nageoires sont grises. À noter : les plus gros sujets ayant des reflets jaunes dorés, on les appelle “brèmes carpées”.
Taille : Taille : 30/40 cm, elle peut atteindre 70 cm. Poids : 0,5 à 2 kgs jusqu’à 6 kgs
Nourriture : Elle prélève sa nourriture (vers, larves, crustacés, végétaux) sur ou dans le sédiment du fond qu’elle fouille sur quelques centimètres.
Reproduction : Sa reproduction est printanière lorsque la température de l’eau est voisine de 18°C. La fécondité est moyenne (de 30000 à 40000 ovules par kilo de femelle). La ponte a lieu dans les herbiers mais les oeufs peuvent être déposés sur des supports minéraux (galets et graviers). Le régime alimentaire est zooplanctonophage chez les alevins puis benthophage chez les adultes.
Caractéristiques : La brème est un poisson blanc grégaire vivant dans les eaux calmes des cours d’eau et des étangs de plaine.
Pêche : Elle se pêche au coup (ligne légère) en mordant à de nombreuses esches végétales et animales. La brème se pêche à proximité des herbiers, sur des coups copieusement amorcés :
ajoutez à l’amorce du pain essoré, des asticots morts et du brasem à l’odeur sucrée
pour l’attirer à coup sûr. Elle craint le bruit, l’agitation et est souvent longue à engamer. Défense peu violente.
LA CARPE
Famille : Cyprinidés
Aspect : Corps plus ou moins allongé, épais, couvert de grandes écailles. La bouche porte quatre barbillons et peut s’allonger en un tube qui lui permet d’aspirer les aliments. Le premier rayon de la dorsale et celui de l’anale, durs et dentés, ressemblent à de véritables scies auxquelles le fil du pêcheur ne résistera pas. Les carpes dites “miroirs” ont une écaillure incomplète, les carpes “cuir” en sont dépourvues.
Couleur : La carpe est généralement brune sur le dos, dorée sur les flancs et jaune sur l’abdomen.
Taille : De 25 à 100 cm. Poids 27kgs pour 1m.
Nourriture : La carpe avale vers, larves et plantes, qu’elle recherche sur le fond et dans le sédiment jusqu’à une profondeur de 20 cm.
Reproduction : La reproduction a lieu de juin à juillet, lorsque la température atteint 20°C, dans la végétation des eaux peu profondes. Le mâle présente alors des tubercules nuptiaux. Les œufs (l00000/kg de femelle) incubent pendant 3 à 8 jours.
Caractéristiques : La Carpe vit dans les eaux lentes ou stagnantes à fond sablo-vaseux et riche en végétation. Elle est présente partout en France, hors zones de montagne, les carpes vivent en bancs même si les plus gros sujets demeurent isolés.
Pêche : La carpe se pêche aujourd’hui essentiellement à l’anglaise et si les anciens consommaient leurs prises, on préfère désormais remettre délicatement le poisson à l’eau après la pesée (et la photo !). C’est l’un des poissons d’eau douce les plus puissants au bout d’une canne. Poisson très méfiant. C’est devenu de plus en plus l’affaire de spécialistes (les carpistes). Sa pêche nécessite une longue expérience et des principes rigoureux. Les débutants sont souvent déçus.
LE CARASSIN
Famille : Cyprinidés
Aspect : Cousin proche du poisson rouge, le carassin ressemble à une petite carpe. Il s’en distingue par sa bouche dépourvue de barbillon* et dirigée vers le haut. Le corps est haut et comprimé latéralement. La nageoire caudale est convexe, son premier rayon est mince et serratulé. Les écailles sont grandes.
Couleur : Le dos est brun-vert à reflets cuivrés, les flancs et le ventre brun-jaune.
Taille : Taille de 20 à 50 cm.
Nourriture : Il consomme des végétaux tendres mais aussi des proies animales (plancton, larves, vers…).
Reproduction : La reproduction se situe en mai-juin dans les eaux peu profondes à végétation dense. Les oeufs (130 000 à 250 000 par femelle) adhérent aux plantes. L’incubation dure de 4 à 8 jours.
Caractéristiques : Le carassin vit dans les rivières lentes, les étangs peu profonds, et riches en végétation. Le carassin s’enfouie dans la vase lorsque le plan d’eau s’assèche ou pour passer l’hiver. Il peut résister à des conditions difficiles.
Pêche : Intéressante pêche au coup dans les pièces d’eau où il est présent. Très combatif. Esches : vers de vase, asticots, boulettes de mie de pain.
LE CHEVESNE
Famille : Cyprinidés
Aspect : corps fuselé, de section presque ronde. Le front est large et plat se termine par museau rond que surmonte une bouche largement fendue dépourvue de barbillon. La bouche est large, les écailles sont grandes.
Couleur : dos brunâtre (allant s’éclaircissant sur les flancs, à reflets métalliques) et ventre blanc. Le liseré sombre qui marque les bords libres de la dorsale et de la caudale vous permettra de reconnaître le chevesne à coup sûr.
Taille : les plus gros sujets atteignent 70 cm pour un poids de 5 kg mais les poissons les plus communs dépassent à peine le kilo.
Nourriture : Animaux, végétaux, larves, fruits, insectes – criquets, sauterelles, pucerons qui tombent à l’eau – ou encore alevins : tout lui semble bon et son surnom de “lèche-à-tout” lui convient à merveille.
Reproduction : La période de reproduction s’étend d’avril à juin, elle a lieu parmi les pierres et la végétation des eaux lentes. Le mâle arbore alors des tubercules nuptiaux. Les oeufs (de 50 000 à 200 000 par femelle) incubent 6 à 8 jours accrochés aux pierres et aux plantes.
Caractéristiques : Vivant en bancs partout en France, le chevesne ou chevaine fréquente les eaux courantes de la partie moyenne des rivières, il est plus rare dans les lacs. La maturité est atteinte à l’âge de 3 ans chez les mâles et de 4 ans chez les femelles. Les vieux individus sont solitaires.
Pêche : Il se pêche au coup, à la mouche artificielle, au lancer. Sa défense est brève mais violente. Quoique très méfiant il semble vouloir mordre à tout ce qui est comestible. On le capturera l’été aux fruits (mûre, cerise, sureau, etc.), à la cuiller et aux insectes naturels ou artificiels.
L’EPINOCHE
Famille : Gastérostéidés
Aspect : Le corps est allongé, le museau pointu. Le corps ne possède pas d’écailles mais il est protégé par une rangée de plaques osseuses le long de la ligne latérale. Certaines nageoires sont réduites à des épines. Les épines redressées lui servent à échapper à certains prédateurs mais elle doit les rabattre pour nager, ce qui entraîne une drôle de danse avec les prédateurs.
Couleur : Le dos est gris-bleu, les flancs gris-métallique, le ventre blanc et les nageoires diaphanes. En parade nuptiale le mâle se pare de couleurs très vives, le dos vert-bleu, la gorge et la poitrine rouges, les nageoires dorsale et anale foncées.
Taille : De 4 à 8 cm (10 à 12 cm pour les formes marines)
Nourriture : Il consomme des vers, des petits crustacés, des insectes, des œufs de poissons et accessoirement des végétaux ou des algues filamenteuses. L’épinoche est hétérocannibale c’est-à- dire qu’il mange des individus juvéniles de son espèce (c’est un facteur de régulation des populations).
Reproduction : La reproduction a lieu de mars à juin, les formes anadromes remontent alors les cours d’eau pour frayer en eau douce. Le mâle construit un nid sur le fond à l’aide de fibres végétales qu’il lie entres elles avec un produit secrété par ces reins. Ensuite, il attire successivement plusieurs femelles dans le nid, il les incite à pondre puis il les chasse. Les œufs (100 à 400 par femelle) sont veillés par le mâle. L’incubation dure 4 à10 jours.
Caractéristiques : Impossible de passer sous silence ce petit poisson que le pêcheur maudit mais qui est souvent la première prise des enfants. L’épinoche est parfois la seule habitante de certains fossés et petites mares. On la rencontre dans toutes les eaux douces et marines.
Pêche : Prise occasionnelle avec des lignes montées avec de très petits hameçons.
LE GARDON
Famille : Cyprinidés
Aspect : Le corps est aplati latéralement, le dos plus ou moins haut, la bouche étroite. Il est couvert de grandes écailles et a une nageoire dorsale située à l’aplomb des pelviennes.
Couleur : flancs gris argentés, dos vert-bleu et ventre blanc. Les nageoires pelviennes et anales sont jaune orangé et l’iris de l’œil est rouge.
Taille : de 15 à 30 cm jusqu’à 45 cm. Poids : 200 grs jusqu’à 2,4 kgs.
Nourriture : Il se nourrit essentiellement d’algues et de végétaux tendres.
Reproduction : En période de reproduction (Avril-juin), les mâles se parent de tubercules nuptiaux. Les ovules (50 000 à 100 000 par femelle) sont pondus dans la végétation des eaux peu profondes. L’incubation dure 1 à 2 semaines. Les larves et les adultes vivent en bancs parmi la végétation.
Il parvient à se reproduire même dans des conditions délicates et ses populations colonisent rapidement les sites dépeuplés. C’est une espèce très résistante à la pollution des eaux.
Caractéristiques : Présent partout en France, le gardon est certainement le poisson le plus commun des eaux calmes : vivant en bandes, il fréquente les eaux lentes ou stagnantes.
Pêche : Très recherché par les pêcheurs au coup, ce poisson blanc mord à l’asticot comme au ver de vase, au blé ou encore au chènevis mais sa pêche demande une certaine réflexion dès lors qu’il s’agit de rechercher la hauteur à laquelle se situent les poissons. Sa pêche est possible en toute saison. Il est méfiant. Il est nécessaire d’utiliser des lignes fines et bien équilibrées. Ajoutez de la chapelure rousse à vos amorces : le gardon semble apprécier cette couleur…
LE GOUJON
Famille : Cyprinidés
Aspect : Le corps est allongé, cylindrique. La bouche large, garnie de deux barbillons* peut s’étirer en tube. La mâchoire supérieure porte 2 courts barbillons, la tête est longue, les yeux sont grands. Il y a de 40 à 42 écailles le long de la ligne latérale.
Couleur : dos bleu vert, les flancs plus clairs sont marqués de taches bleues et violettes plus ou moins nettes. Des bandes sombres ornent la dorsale et la caudale. La nageoire caudale et la nageoire anale sont ornées de tâches noires.
Taille : de 10 à 25 cm. Poids : max. 175 grs.
Nourriture : vers, crustacés, mollusques, insectes…
Reproduction : La reproduction s’effectue en mai-juin parmi les pierres et la végétation des eaux courantes. Le mâle arbore alors un tubercule nuptial sur la tête. Les oeufs (de 1000 à 3000 par femelle) incubent pendant 2 à 3 semaines.
Caractéristiques : Le goujon vit près des rives dans les cours d’eau rapides, il préfère les fonds de sable ou de gravier et semble fuir la vase ainsi que les eaux trop froides ou trop chaudes. On le trouve de plus en plus souvent dans des eaux calmes et riches en matières organiques y compris les lacs. Toujours en activité, il vit dans les endroits peu profonds en été, gagnant en hiver des fonds plus importants pour continuer à s’alimenter. On le rencontre partout en France, sauf en montagne même si autrefois abondant, il tend à se raréfier.
Pêche : Il se pêche au coup. Autrefois la base même de toute friture, il devient plus rare et reste un poisson intéressant à pêcher. Pêchez donc le goujon les pieds dans l’eau : du grand-père à la petite fille, toute la famille devrait y trouver son compte.
LA GREMILLE
Famille : Percidés
Aspect : La Grémille a un dos bombé, un front large, un corps fuselé et un museau mousse. L’opercule est terminé par une épine dure, le préopercule est finement dentelé. Il est rugueux au toucher. Le corps est souvent recouvert de mucus épais.
Couleur : Le dos et les flancs sont vert-gris parsemés de tâches noires ; les nageoires caudale et dorsale portent des macules sombres alignées.
Taille : 10 à 30 cm.
Nourriture : Carnivore, elle consomme des larves diverses.
Reproduction : La période de reproduction débute en Avril-mai, les ovules (40 000 à 100000 par femelle) sont pondus en rubans, près des rives, sur les pierres et la végétation. L’incubation dure de 10 à 12 jours.
Caractéristiques : La grémille vit généralement en bancs dans les eaux profondes des grands cours d’eau, des lacs, dans les eaux stagnantes ou lentes, à fond de sable ou de limon.
Pêche : Elle se capture sur des lignes destinées au gardon et au goujon. La grémille ne mord que sur des esches animales et se nourrit essentiellement au fond. Et parce que le pêcheur l’ignore souvent, elle n’hésite pas à se rappeler à lui, en mordant sur les lignes garnies d’un ver… et en emportant l’appât !
LE HOTU
Famille : Cyprinidés
Aspect : Le Hotu est un poisson élancé, qui se caractérise par sa bouche rectiligne en position infère (chez l’adulte). Le museau est proéminent, la lèvre inférieure est cartilagineuse.
Couleur : La coloration du corps est homogène, gris-bleu et brillante. Les nageoires sont souvent orangées.
Taille : La taille est variable suivant les milieux, elle dépasse rarement 45 à 50 cm, pour une durée de vie de 15 ans environ dans les rivières françaises. Poids : 200 grs à 1,8 kgs.
Nourriture : Le hotu racle les algues fixées sur les pierres du fond grâce à sa lèvre inférieure. Au passage, il ingurgite larves et crustacés, voire œufs et alevins. L’augmentation des quantités de matières nutritives dans les eaux (eutrophisation) a favorisé le développement du hotu, mais dès que cette charge dépasse un certain seuil, il régresse, voire disparaît.
Reproduction : La reproduction a lieu au printemps, elle semble être déclenchée par des températures supérieurs à 8 à 9°C. La fécondité est voisine de 40 000 ovules par kilo de femelle. Les œufs sont déposés en masse sur le substrat sans aucune protection. La durée de l’incubation peut varier de 5 jours pour une température de 17°C à 23 jours pour une température de 10°C.
Caractéristiques : L’aire de dispersion du hotu, est limitée aux eaux vives et fraîches, au fond de petits galets et graviers. Il vit en bancs d’individus de même taille. Le hotu est très sensible au phénomène de pollution ce qui peut expliquer sa régression dans plusieurs régions où il avait eu tendance à se développer d’une façon explosive.
Pêche : Il se pêche au coup. C’est un poisson imprévisible et il difficile de prévoir s’il va mordre. La ligne doit être réglée pour que l’hameçon traîne au fond. Il mord parfois à la cuiller tournante de petite taille. On le pêchera aux esches animales ou végétales – l’appât traînant sur le fond – et grâce à un fil solide : sa défense vive ne laisse guère d’espoir sur une ligne trop fine.
LE ROTENGLE
Famille : Cyprinidés
Aspect : le rotengle ressemble au gardon dont il se distingue par un corps haut doté d’un dos bombé. La dorsale se situe nettement en arrière des pelviennes et la bouche, étroite et oblique, est dirigée vers le haut. Les écailles sont grandes.
Couleur : Le dos bombé est brun-vert, les flancs sont cuivrés, le ventre argenté. Les nageoires dorsale, anale, et pelviennes sont rouges. Ses yeux à reflets dorés le distingue du gardon.
Taille : de 15 à 45 cm. Poids : 300 grs à 1,8 kgs
Nourriture : A la différence du gardon, il se nourrit entre deux eaux et en surface.
Reproduction : La reproduction a lieu d’avril à juin parmi les pierres et la végétation qui borde le rivage. Les oeufs (90000 à 200 000 par femelle) incubent pendant 8 à 15 jours.
Caractéristiques : Les rotengles nagent souvent en bancs. Ils fréquentent les eaux lentes ou stagnantes, à fond boueux et constituent l’une des rares espèces colonisant la couche supérieure des plans d’eau. Ce qui rend sa présence intéressante. On le capturera comme le gardon.
Pêche : Il se pêche au coup à la ligne flottante, au Buldo en étang. Durant l’été, le rotengle se pêche bien à la mouche naturelle ou artificielle, posée délicatement sur la surface, au niveau de la queue. Le poisson se retourne lentement et capte la mouche. Voilà une pêche qui vous apprendra à maîtriser vos réflexes !
LA TANCHE
Famille : Cyprinidés
Aspect : Le corps est trapu couvert de petites écailles, profondément incrustées dans l’épiderme, enduites d’un épais mucus. Deux barbillons garnissent la commissure des lèvres.
Couleur : dos vert brun prenant des reflets cuivrés sur les flancs et ventre blanc-jaunâtre.
Taille : de 20 à 65 cm Poids : 200/400 grs jusqu’à 4 kgs.
Nourriture : La tanche est un poisson omnivore dont l’alimentation se compose des organismes vivants dans le fond. Elle se nourrit de larves d’insectes, d’invertébrés, de vers, de crustacés, de divers mollusques…
Reproduction : la période de reproduction est située entre les mois de mai et de juillet. Les oeufs (250 000 à 800 000 par femelle), fixés à la végétation, incubent 5 à 8 jours selon la température. A l’éclosion, les alevins dotés d’un organe adhésif sur la tête se fixent sur les plantes jusqu’à la résorption du sac vitellin.
Caractéristiques : La tanche fréquente les cours d’eau lents les étangs peu profonds, à fond de vase et riches en végétation, qui constituent l’habitat typique de la tanche. Le plus souvent solitaire et discrète, elle entre en activité essentiellement à la tombée de la nuit. Elle s’envase durant la période froide pour réapparaître dès les premiers beaux jours.
Pêche : La tanche étant un poisson qui n’est pas active pendant la journée, les moments propices pour le capturer sont tôt le matin ou pendant le soir. Les techniques conseillées pour la pêche de la tanche sont nombreuses : pêche au coup, la pêche au flotteur, pêche à la bolognaise. La pêche à l’anglaise est également une technique efficace qui donne d’excellents résultats. En ce qui concerne les appâts, les plus fréquents sont les vers, les asticots et les larves. On peut également se servir des appâts convenant aux poissons blancs pour pêcher la tanche : mousses, algues, maïs, pâte, pain… Pour les postes à privilégier, la tanche a tendance à stationner près des lieux remplis de végétations.
LE VAIRON
Famille : Cyprinidés
Aspect : Le corps est allongé, de forme cylindrique, couvert d’écailles minuscules. La tête est forte, terminée par une petite bouche horizontale. La ligne latérale est incomplète.
Couleur : le dos est gris-vert avec des raies transversales foncées, les flancs sont argentés, le ventre blanc.
Taille : de 7 à 14 cm.
Nourriture : Tout ce qui passe à sa portée et qui semble consommable l’intéresse. Le vairon se nourrit d’invertébrés benthiques et de végétaux.
Reproduction : La période de reproduction s’étend de mai à juillet. Le mâle prend alors une teinte plus sombre, un ventre rouge, et il se pare ainsi que la femelle de tubercules nuptiaux. Ils se reproduisent en bancs sur les pierres et les graviers ( 200 à 1 000 ovules par femelle). L’incubation dure 5 à 10 jours et la maturité est atteinte à l’âge de 2 à 3 ans.
Caractéristiques : Le vairon, espèce d’accompagnement de la truite, fréquente les cours d’eau et les eaux claires et fraiches, à fond graveleux. Vivant en bancs souvent compacts, le vairon fréquente les eaux claires et fraîches où il cohabite avec la truite.
Pêche : Il se pêche au coup très facilement. Cet effronté s’attaque à tout, y compris aux vers destinés à la truite.
Mais parfois, sans que l’on sache pourquoi, il refuse tout appât, même les plus tentants. Pêche d’enfant ou pêche familiale, le vairon se prend à la ligne légère. À noter : il constitue un appât très efficace pour la truite.
LA VANDOISE
Famille : Cyprinidés
Aspect : Le corps est allongé, élancé, terminé par une tête fine. Les lobes de la caudale sont pointus. Le bord de l’anale est concave. Les écailles sont grandes.
Couleur : Le dos est sombre à reflets vert-bleu, les flancs jaune-argenté, le ventre blanc. Les nageoires pelviennes et pectorales sont jaune-orangé.
Taille : de 15 à 30cm. Poids : 150 à 200 grs jusqu’à 1 kg.
Nourriture : Omnivore, elle consomme à la fois des végétaux et des invertébrés de petite taille.
Reproduction : La reproduction a lieu de mars à mai parmi les pierres et la végétation. Les mâles sont alors ornés de petits tubercules nuptiaux sur tout le corps. Les oeufs (15 000 à 30 000 par femelle) adhèrent au substrat.
Caractéristiques : La vandoise vit en bandes à mi-eau. La vandoise commune (Leuciscus leuciscus) se rencontre essentiellement dans les cours d’eau rapides à fond sablonneux ou graveleux.
Pêche : Elle se pêche au coup et à la mouche. Amusant à capturer pour sa vivacité et sa défense qui s’apparente à celle des salmonidés. Sa touche est très rapide et, conséquemment, les ratés nombreux. Attention : dès que le poisson pressentira le danger, il fuira rapide comme l’éclair… emmenant le banc avec lui !
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