Les carnassiers
Un carnassier est un poisson d’eau douce carnivore. Comme tous les prédateurs, les carnassiers chassent en s’embusquant dans des postes leur offrant les meilleures chances de capturer leur proie. Savoir identifier ces zones vous permettra de bien localiser les carnassiers pour mieux les pêcher. Découvrez les techniques de pêche des carnassiers.
Vous venez de pêcher un poisson mais vous ne parvenez pas à l’identifier ? Utilisez notre clé poissons !
LE BLACK BASS
Famille : Centrarchidés
Aspect : Le black-bass à grande bouche a une forme allongée et trapue. La nageoire dorsale est presque complètement séparée en deux parties distinctes.
La bouche est grande, la mâchoire supérieure dépasse le bord postérieur de l’œil. L’opercule est recouvert d’écailles, son bord libre se termine par une pointe molle.
Couleur : La coloration générale du corps est vert-bronze et ventre blanc. Une bande sombre s’étend le long des flancs vert-olive à reflets argentés.
Taille : de 20 à 80 cm (pour un poids de 300 à 500 g). Ce carnassier dépasse rarement 50 cm pour un poids de 2 kg.
Nourriture : Le régime alimentaire, après un stade zooplanctonophage devient strictement carnassier et ichtyophage, avec une prédilection pour les petits poissons.
Reproduction : La reproduction a lieu au printemps lorsque la température de l’eau atteint environ 15 à18°C. La fécondation et l’incubation des œufs se déroulent sur un nid préparé par un des parents (le mâle), et qui en assure seul une protection farouche. Cette période de protection s’étend encore pendant 2 à 3 semaines après l’éclosion. La fécondité est moyenne (de 4000 à plus de 10000 ovules par kg de femelle). La période d’incubation est variable suivant la température
Caractéristiques : Il fréquente les milieux aquatiques de plaine, riches en végétation. Le black-bass affectionne les eaux lentes ou stagnantes, chaudes en été et tempérées en hiver. La croissance est plus ou moins rapide suivant les conditions thermiques, elle peut être très importante dès la première année.
Pêche : Il se pêche avec des leurres de toutes sortes au lancer comme à la mouche. Il s’alimente surtout en surface ou à faible profondeur. Le black-bass chasse à l’affût. Si il est en activité du printemps à l’automne, c’est surtout en été qu’il est le plus mordant. Très agressif il reste toujours méfiant, lunatique comme tout carnassier. Il est célèbre pour sa défense. L’étang Wagnier à Thivencelle est un étang de pêche spécial Black Bass. À découvrir absolument.
LE BROCHET
Famille : Esocidés
Aspect : Le corps est très allongé, tête fendue d’une bouche très large (en forme de bec de canard), armée de 700 dents. La dorsale du brochet – placée au niveau de l’anale – lui permet des démarrages soudains et violents.
Couleur : Le dos est brun-vert, les flancs plus clairs possèdent des bandes transversales, et le ventre est blanc-jaune. Les nageoires portent des macules sombres. Les jeunes ont souvent une teinte vert-pâle.
Taille : Taille : de 50 à 150 cm. Les sujets dépassant le mètre et pesant de 10 à 20 kg ne sont pas rares.
Reproduction : La reproduction de ce carnassier se déroule de février à mai, les ovules (30000 à 60000 par femelle) sont pondus en eau peu profonde parmi la végétation ou dans l’herbe des prairies inondées.
L’incubation dure de 2 à 4 semaines. Les alevins possèdent pendant 2 à 3 semaines un organe adhésif sur la tête qui leur permet de se fixer à la végétation. La maturité est atteinte généralement à l’âge de 3 à 4 ans.
Caractéristiques : Ce redoutable prédateur présent partout en France affectionne les eaux claires à fond graveleux et aux berges riches en végétation. Il vit en étang, dans les fleuves et les canaux où il joue un rôle primordial dans la chaîne alimentaire. Solitaire, il se poste souvent en bordure d’obstacle pour chasser à l’affût. Bien que le brochet soit présent sur l’ensemble du territoire, la disparition plus ou moins complète de ses zones de reproduction (zones inondables, prairies humides…) mettent en danger la survie de l’espèce.
Le brochet est susceptible de bénéficier de mesures de protection prise dans le cadre d’un arrêté de biotope (arrêté du 8/12/88).
Pêche : L’hiver est une période de choix pour la recherche du brochet et les meilleurs postes se situent toujours près d’obstacles. La pêche au lancer permet de prendre des brochets de toutes tailles, à la cuiller, au poisson-mort, au poisson-nageur ou au leurre souple. La récupération doit être lente et coupée de nombreux relâchers : là, sera la clé de votre succès… La pêche au vif est certainement la plus répandue mais ce carnassier célèbre peut-être également capturé au “poisson mort manié”, au lancer et à la mouche (streamer)
LA PERCHE
Famille : Percidés
Aspect : Le corps est haut rugueux doté d’une première dorsale épineuse.
Couleur : En général le mâle a des couleurs plus vives. La perche se reconnaît aisément aux bandes noires qui strient ses flancs. Ses nageoires pelviennes, anales et caudales sont rouges.
Taille : Taille : de 20 à 50 cm. Poids : 200/300 grs jusqu’à 4,8 kgs. Dans certains plans d’eau, les perches demeurent de petite taille : c’est la conséquence de la surpopulation et non l’effet d’un nanisme héréditaire. Ajoutez des brochets au plan d’eau et les perches naines disparaîtront !
Nourriture : Les perches recherchent, en bandes organisées, des proies de diverses tailles : invertébrés, alevins et poissons.
Reproduction : La fraie à lieu d’avril à juin, les ovules (1,5 à 2 mm) sont déposés en longs rubans gélatineux dans la végétation des eaux peu profondes. L’incubation dure de 15 à 20 jours. Les jeunes vivent en bancs alors que les adultes sont plutôt solitaires.
Caractéristiques : La perche fréquente les eaux calmes (rivières à courant lent, étangs et lacs) de toute la France. Les jeunes vivent en bancs denses, les gros sujets étant quant à eux souvent solitaires. La perche est autochtone dans le nord de la France.
Pêche : C’est l’un des poissons les plus recherchés en eau douce. La perche commune se pêche au coup et au lancer. Il est fréquent de réaliser des captures groupées du fait qu’elle vit en bancs. Elle mord également bien à la mouche (petits streamers verts, noirs et oranges). Vorace, la perche s’intéresse à tout ce qui est en mouvement et la clé du succès résidera dans l’animation de l’appât. Utilisez des vers et de petits vifs en automne ou en hiver. À noter : la couleur rouge semble attirer les perches qui se situent souvent à proximité des obstacles.
LE SANDRE
Famille : Percidés
Aspect : Le corps est élancé et la tête allongée. La bouche est assez largement fendue et présente une dentition fortement développée, comprenant six “canines”. Les deux nageoires dorsales sont séparées par un faible espace, elles présentent des taches noires en bandes horizontales. Il est rugueux au toucher.
Couleur : La coloration générale du corps est gris verdâtre pour la partie dorsale, avec des bandes verticales foncées. Le ventre est blanc.
Taille : 30/60 cm ; rare : 1,30 m Poids : jusqu’à 15 kgs.
Nourriture : Les adultes mangent principalement des poissons qu’ils chassent en bancs parfois denses et très mobiles. Ils ne dédaignent pas vers et larves diverses. Le régime alimentaire est essentiellement ichtyophage, la taille des proies ingérées est limitée par la relative étroitesse de l’œsophage.
Reproduction : Sa reproduction a lieu du mois d’avril au mois de juin, lorsque la température de l’eau est voisine de 15°C. La ponte a lieu sur un nid, protégé pendant la période d’incubation (10 à 15 jours), par le mâle. La fécondité est élevée (environ 200 000 ovules par kilo de femelle).
Caractéristiques : Originaire d’Europe centrale et actuellement présent dans toute la France, le sandre se plaît dans les eaux calmes, lentes, tempérées et vastes (lacs, étangs et réservoirs).. S’il a une activité essentiellement crépusculaire, il peut également chasser en pleine journée.
Pêche : Du fait de la raréfaction du brochet, il devient un carnassier de plus en plus recherché. Mais les techniques de pêche du sandre ne sont pas équivalentes à celles employées pour le brochet. Il préfère des vifs de petites tailles et il mord aux poissons morts reposant sur le fond. Il ne coupe pas le nylon avec sa dentition et permet l’usage de lignes sans avançons d’acier. Défense peu vigoureuse. Le sandre se pêche le plus souvent avec de petits vifs à proximité du fond mais mord également au mort manié, à la tirette et aux leurres souples. À noter : ce poisson s’avère souvent lunatique en été, quand les eaux sont chaudes…
LE SILURE
Famille : Siluridés
Aspect : Le corps est allongé, trapu dans sa partie antérieure et aplati latéralement au niveau de la queue. Sa peau nue lui donne un aspect gluant. La bouche largement fendue est garnie de six barbillons* dont deux sont longs. Très longue, la nageoire anale atteint la caudale. En comparaison, la dorsale semble ridiculement petite. Le premier rayon des pectorales est très dur. L’œil est très petit.
Couleur : La peau est nue, la coloration est assez variable souvent brun marbré sur le dos et les flancs. Le ventre est souvent plus clair.
Taille : ils atteignent 2 m et 50 kg mais en Europe orientale les sujets de plus d’un quintal ne sont pas rares !
Nourriture : Carnivore, le silure préfère les eaux calmes et profondes où il attaque par le fond, poissons, écrevisses et autres animaux, happant en surface, rongeurs, grenouilles et oiseaux aquatiques. Son régime alimentaire est donc de type omnivore (écrevisse, batracien, poisson, oiseau, petit mammifère) et souvent benthophage.
Reproduction : Sa reproduction se déroule du mois de mai au mois de juin lorsque la température de l’eau est proche de 20°C. La ponte a lieu dans un nid ouvert situé près des berges, souvent dans les racines des arbres rivulaires. Le nid est protégé pendant toute la période d’incubation par le mâle, qui abandonne sa protection lorsque les alevins nagent depuis environ 48 heures. La fécondité est relativement peu élevée (voisine de 30000 ovules par kilo de femelle).
Caractéristiques : Le silure glane est le plus grand des carnassiers d’eau douce en France.
Pêche : Elle attire de plus en plus de pratiquants tout en restant une affaire de spécialistes, tant les techniques et le matériel utilisés sont spécifiques. Les cannes sont puissantes et équipées de gros moulinets à tambour fixe avec du nylon 50/100 à 60/100 ou de tresses. Le silure est généralement pêché d’une barque avec du vif de belle taille, au paquet de vers, à la grande cuiller ondulante ou aux leurres souples géants. Le silure se tient dans des zones profondes et calmes en automne et en hiver et sur des zones plus courantes avec des herbiers le reste de l’année. Le combat est généralement très long (1 h).
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